13 Novembre :Etre une femme artiste en France aux XVIIIème et XIXème siècles

une conférence de Mme Daniele KRISER au Théâtre de Poche

« Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées », écrivit Elisabeth Vigée-Lebrun dans ses Souvenirs.
Néanmoins elle restera une des plus célèbres portraitistes de la fin du 18° siècle .

ci-contre son autoportrait en 1782. Elle a alors 27 ans


Privées de carrière artistique, l’Ecole des Beaux-Arts leur étant fermée et les commandes officielles rares dans un monde où règne la misogynie, les femmes artistes semblent devoir toujours dépendre d’un père, d’un frère, parfois d’un maître et se cantonner à des sujets considérés comme secondaires (portrait, paysage, nature morte) .
Cependant quelques figures exceptionnelles émergent dès le XVIIe siècle,

peu connues (Artemisia Gentileschi, Elisabeth Chéron), parfois faussement mises en avant dans une histoire de l’art écrite par des hommes (Elisabeth Vigée-Lebrun, Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Guillemine Benoist, Anne Vallayer-Coster), et finalement mal connues (Mary Cassatt, Berthe Morisot, Rosa Bonheur).

Ce sont ces femmes souvent militantes, toujours très talentueuses, auprès de qui nous découvrirons ce combat pour la reconnaissance de leur œuvre.

Ce sujet des « femmes artistes », très à la mode en ce moment dans un discours sur la parité ou le genre, nous parait surtout être l’occasion de remettre en valeur l’excellence de certaines artistes injustement oubliées.

Suzanne Valadon (1865-1938) une femme artiste exceptionnelle à l’art à la fois transgressif et radical.

Daniele KRISER est historienne de l’art .Elle a fait toute sa carrière à la Direction des musées de France, puis au musée du Louvre où elle avait la charge des peintures françaises des XVIIe, XVIIIe et début XIXe siècles.