Le siège des Amis du Musée de Béthune est, rappelons le, la plus ancienne maison de Béthune. Elle a plus de 500 ans. La plaque de rue se devait d’être en harmonie avec l’âge respectable de cette demeure .C’est chose faîte grâce à l’initiative de Jean-Paul ROVER et le talent du sculpteur M. Claude JOUET
La nouvelle plaque, en forme de parchemin, taillée dans la pierre bleue de Soignies, s’insère maintenant parfaitement à la façade.
Genèse de la création : une histoire d’amitié
(Allocution du Président des Amis du Musée de Béthune, M. Jean-Claude DANRE , lors de l’inauguration de la nouvelle plaque du 21 rue de la délivrance. )
Jean-Paul ROVER , membre de notre association a rencontré le sculpteur, Monsieur Claude JOUET , lors de la restauration de la Chapelle des Gosse de Gorre à Beuvry, qui était devenue une ruine. Depuis, une amitié s’est créée et il a invité Claude à la visite du siège de l’association, particulièrement la cour avec ses colombages.
C’est lors de cette visite que Claude a proposé de sculpter, dans la pierre, le numéro de rue selon le style correspondant à l’ancienneté de l’édifice. Jean-Paul s’est alors offert pour prendre en charge la pose de cette pierre.
la biographie de Monsieur JOUET
Monsieur Claude JOUET est né en 1947. Il a commencé à travailler, à quatorze ans, dans diverses sociétés et ce jusqu’à son service militaire.
En 1986, il est embauché à la Chapelle d’Armentières, dans une entreprise de taille de pierre et restauration de monuments historiques, sous la direction de Monsieur René CAZEAUX, où il a appris le métier.
Entré comme manœuvre, il est passé successivement aide-poseur, basse-taille, poseur et enfin tailleur de pierre, puis chef de chantier restaurateur d’ornements et de sculptures sur monuments historiques.
Il a été appelé à travailler sur des chantiers de plus en plus prestigieux, à ses yeux : l’église d’Auchel, l’ancienne fonderie de Douai.
A Lille : la grande Garde, la Vieille Bourse et le Rang de Beauregard. Enfin de nombreuses façades du Vieux Lille : rue de la Monnaie, Place aux Oignons, rue Grande Chaussée, etc.
Toutes ces maisons et ses monuments anciens lui ont appris à rester humble et admiratif devant leurs décors et leur finesse architecturale.
Qualité de la pierre : dure, tendre, marbre, granit, pierre bleue , . . . Tous ces matériaux procuraient un travail toujours intéressant, toujours enrichissant.
D’autre part, ces chantiers ont permis à Claude de côtoyer d’autres corps de métiers : charpentier, couvreur, ardoisier, ferronnier d’art, vitrailleur, staffeur, peintre décorateur à la feuille d’or.
Ces compagnons expérimentés le fascinait et ont élargi la connaissance de son métier. C’est donc grâce à toutes ces expériences qu’il a cherché à donner le meilleur de lui-même, aussi bien dans le modelage, la taille de la pierre sur la sculpture en partie haute ou basse des édifices. Il était exigeant dans la précision du détail. Il effectuait des recherches dans les documents d’archives, pour déterminer les éléments essentiels qui font que la restauration soit à l’identique et pour respecter dans les moindres détails la finesse de l’ouvrage.
En un mot, Claude avait le souci de façonner à la perfection toutes les merveilles que nous ont laissées nos anciens et de tenter de les égaler, en restant un faiseur d’images.