
5 Juin : Le Forum antique de BAVAY

Les Amis du Musée de Béthune et de l'Estracelles
faire connaitre et préserver notre patrimoine
Victor HUGO dessinateur de talent
une conférence de Mme Edith MARCQ
Victor Hugo évoque pour beaucoup l’un des plus grands romanciers et poètes français. Mais très peu le connaissent comme un des grands dessinateurs de son époque, très prolifique et talentueux, auquel on doit près de 4000 dessins. Son œuvre graphique, longtemps ignorée, est maintenant reconnue.
Ci-contre Gavroche
V.Hugo en 1850
« Burg à la croix » un de ses plus célèbres dessins
Autodidacte, Victor Hugo dessinait à la plume et à l’encre. Comme le souligne Théophile Gautier, son contemporain, il partait souvent d’une tâche d’encre tombée sur un simple bout de papier pour dessiner un paysage, un château, des marines…
Inspirés parfois d’un Moyen Âge idéalisé, ses dessins représentent souvent des burgs, des ruines, dont les silhouettes inquiétantes se découpent dans des atmosphères fantomatiques
De ces clairs-obscurs naissent des effets inattendus, saisissants, mystérieux, rappelant le style de Goya. Plus tard, ces dessins fascineront les surréalistes.
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Notons que Hugo ne vendit aucun dessin de son vivant, mais en offrait quelquefois à ses amis. Son œuvre graphique sera finalement léguée et conservée à la Bibliothèque Nationale de France ainsi qu’à la Maison Victor Hugo à Paris.
Texte et mise en page : PM
Galerie : autres dessins et peintures de Victor HUGO
Cette sortie à la Piscine de Roubaix a intéressé 34 adhérents .Voici quelques photos prises à cette occasion :
Aristide Maillol a été l’un des sculpteurs les plus célèbres de son temps à l’égal de Rodin. Ce catalan a laissé une œuvre fondée essentiellement sur la représentation du nu féminin, simplifiée jusqu’à l’épure, représentant une véritable révolution artistique. Face à la représentation expressionniste de Rodin, il suggère des formes épurées dans la grande tradition classique. Ses créations ont été remarquées dès le début du XXe siècle.
Jeune fille allongée
A. Maillol est né non loin de la frontière espagnole à Banyuls sur Mer en 1861 . Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts, il choisit d’abord la peinture puis la céramique . Son intérêt pour la sculpture ne vient que tardivement, après ses 40 ans .
En 1905 il se fait connaitre avec La Méditerranée , une sculpture monumentale représentant une femme assise, absorbée dans ses pensées . C’est un triomphe.
En filigrane on ne peut s’empêcher de comparer cette sculpture avec le Penseur de Rodin .On constate alors les différences fondamentales entre les deux oeuvres .
A. Maillol instaure un nouveau classicisme, représentant des corps féminins, très souvent nus, à l’anatomie charpentée et sensuelle, dans des formes géométriques simples, et présentés souvent dans les gestes du quotidien.
L’Air 1938
L’exposition que l’on vous propose à la Piscine de Roubaix est le fruit de plusieurs années de recherches ,montrant que son oeuvre a été en fait un perpétuel renouvellement.
Notons que l’exposition originelle avait été présentée en 2022 au musée d’Orsay .
PM
une sortie proposée par Philippe BOUKNI
Cette sortie vous permettra de découvrir le plus grand forum romain de France, érigé il y a 2000 ans lors de la conquête romaine de la Gaule .
Vous profiterez d’une visite guidée intégrale comprenant :
– La visite du site archéologique réaménagé et partiellement couvert depuis 2022.
– La visite du musée attenant disposant d’une riche collection d’objets gallo-romains
-La projection d’unfilm en 3 D intitulé « Retour à Bagacum » présentant en réalité virtuelle les différentes étapes de la construction de la cité Gallo-romaine et de son forum.
A midi : repas au restaurant « le Nervien » à Bavay (entrée ,plat , dessert)
Prix 59€ ( repas compris )
Voir les détails sur l’affiche ci-dessous.
Maquette du forum antique de Bagacum (Bavay) le plus important de France.
objets retrouvés lors des fouilles
Restaurant « le nervien » où sera servi le repas
La création artistique actuelle s’incarne principalement dans des vidéos, des conceptions par ordinateur … . A l’inverse, un autre courant, plus discret actuellement, mais a été constamment présent dans l’histoire de l’art: la Géométrie avec ses fondamentaux: les lignes, cercles , rectangles .. et ses proportions nettement définies .
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Nous pouvons repérer ce courant de la Préhistoire jusqu’à nos jours: grottes peintes, mosaïques romaines, rosaces gothiques ,essais de Dürer sur les proportions à la Renaissance
Mosaïque époque romaine :les triangles, les carrés ,les trapèzes ..
Au XIII° siècle
… Plus tard au XX° siècle, il se développera à travers le Cubisme (Picasso, Bracque ,…) , les dessins de Piet Mondrian sur la géométrie des lignes ,le style architectural du BAUHAUS dans l’entre-deux – guerres .
Après 1945 : Ce sera le « Hard Edge », l’Op’art, Vasarely, le Cinétisme … et de multiples créateurs.
Au-delà de la simple présentation d’une tendance, on peut rechercher le dialogue avec une autre composante essentielle : le Rythme. Celui-ci structure notre existence : l’alternance des jours et des nuits, les grands rythmes de l’univers… deviennent ainsi le synonyme de la vie, de son développement harmonieux, à l’opposé de tout chaos. Nous en sommes tributaires et en même temps acteurs.
Le lundi 6 février les Amis du Musée de Béthune vous ont proposé une conférence de Monsieur Grégory Vroman sur les chef-d ’œuvres du Musée royale des Beaux-Arts d’Anvers ,le plus important musée d’Art de Flandre.
Anvers a été, rappelons-le, l’un des principaux centres artistiques d’Europe, ce qui explique que ce musée possède une importante collection de plus de 13000 œuvres dont 3300 tableaux allant du XIV ° au XX° siècle .Elle compte des pièces maîtresses des Primitifs flamands et du baroque anversois, auquel s’ajoute une collection impressionnante d’art moderne. N’oublions pas que le grand maître flamand RUBENS avait sa maison et son atelier à Anvers
« La Madone à l’enfant » est incontestablement le joyau de la collection du Musée Royale d’Anvers.
Les artistes de l’époque représentaient toujours une image standard de Marie, mère de Jésus .Son visage n’était jamais un réel portrait .
Jean Fouquet en eut une vision toute différente. Il représenta la Madone sous les traits d’une vraie femme : Agnès Sorel
A l’époque elle avait été la favorite du roi de France Charle VIII et célèbre pour sa beauté. Elle était morte prématurément en couche à l’âge de 27 ans en 1450 soit quelques années seulement avant la création du tableau en 1452 /58 . Pourquoi Agnès Sorel ? Fut-ce un vœu du donateur Etienne Chevalier ou une volonté du peintre Jean Fouquet lui-même ?
Ce tableau a révolutionné la peinture française de l’époque. Jean Fouquet avait observé les Primitifs flamands, maîtres du portrait, et leurs innovations. Comme eux il fit refléter les fenêtres dans les ornements du trône, la lumière dans les yeux des anges et de plus les traits du visage deviennent réalistes. Une révolution dans la peinture française de l’époque.
Ce tableau fait partie en fait d’un diptyque dit « le dyptique de Melun » dont l’autre partie est actuellement à la Gemäldegalerie de Berlin. Il représente Etienne Chevalier, le donateur du diptyque, accompagné de son saint patron.
Les analyses actuelles ont montré aussi que la Madone fut peinte « d’un trait » sans corrections, hésitations ou tâtonnements ce qui était rare à l’époque.
Texte PM
d’après les notes du KMSKA
une conférence de Monsieur Denis LAMORILLE
Elle a eu lieu le 14 Novembre
Le conférencier , adhérent des Amis du Musée de Béthune, est un passionné de l’histoire locale .Il nous fera revivre l’évolution de notre ville au cours des siècles s’appuyant sur sa formidable collection de cartes postales et de documents anciens.
(Allocution du Président des Amis du Musée de Béthune, M. Jean-Claude DANRE , lors de l’inauguration de la nouvelle plaque du 21 rue la délivrance. )
Jean-Paul ROVER , membre de notre association a rencontré le sculpteur, Monsieur Claude JOUET , lors de la restauration de la Chapelle des Gosse de Gorre à Beuvry, qui était devenue une ruine. Depuis, une amitié s’est créée.
Jean-Paul a invité Claude à la visite du siège de l’association, particulièrement la cour avec ses colombages.
C’est lors de cette visite que Claude a proposé de sculpter, dans la pierre, le numéro de rue selon le style correspondant à l’ancienneté de l’édifice.
Jean-Paul s’est alors offert pour prendre en charge la pose de cette pierre.
Monsieur Claude JOUET est né en 1947. Il a commencé à travailler, à quatorze ans, dans diverses sociétés et ce jusqu’à son service militaire.
En 1986, il est embauché à la Chapelle d’Armentières, dans une entreprise de taille de pierre et restauration de monuments historiques, sous la direction de Monsieur René CAZEAUX, où il a appris le métier.
Entré comme manœuvre, il est passé successivement aide-poseur, basse-taille, poseur et enfin tailleur de pierre, puis chef de chantier restaurateur d’ornements et de sculptures sur monuments historiques.
Il a été appelé à travailler sur des chantiers de plus en plus prestigieux, à ses yeux : l’église d’Auchel, l’ancienne fonderie de Douai.
A Lille : la grande Garde, la Vieille Bourse et le Rang de Beauregard. Enfin de nombreuses façades du Vieux Lille : rue de la Monnaie, Place aux Oignons, rue Grande Chaussée, etc.
Toutes ces maisons et ses monuments anciens lui ont appris à rester humble et admiratif devant leurs décors et leur finesse architecturale.
Qualité de la pierre : dure, tendre, marbre, granit, pierre bleue , . . . Tous ces matériaux procuraient un travail toujours intéressant, toujours enrichissant.
D’autre part, ces chantiers ont permis à Claude de côtoyer d’autres corps de métiers : charpentier, couvreur, ardoisier, ferronnier d’art, vitrailleur, staffeur, peintre décorateur à la feuille d’or.
Ces compagnons expérimentés le fascinait et ont élargi la connaissance de son métier. C’est donc grâce à toutes ces expériences qu’il a cherché à donner le meilleur de lui-même, aussi bien dans le modelage, la taille de la pierre sur la sculpture en partie haute ou basse des édifices. Il était exigeant dans la précision du détail. Il effectuait des recherches dans les documents d’archives, pour déterminer les éléments essentiels qui font que la restauration soit à l’identique et pour respecter dans les moindres détails la finesse de l’ouvrage.
En un mot, Claude avait le souci de façonner à la perfection toutes les merveilles que nous ont laissées nos anciens et de tenter de les égaler, en restant un faiseur d’images.
Au début du mois de novembre nous apprenions la disparition, des suites d’une longue maladie, d’un fidèle adhérent , Monsieur Christian ANNO. Collectionneur passionné il nous avait fait part, il y a quelques temps déjà, de faire don à notre Association d’objets de sa collection ayant une valeur patrimoniale. C’était, en particulier, le drapeau de l’Harmonie des Cheminots datant de 1924 ,des assiettes anciennes sur lesquelles étaient représentées les Portes de la Ville de Béthune. Malheureusement la destinée ne lui a pas permis de nous les remettre en personne .C’est sa femme Stéphanie qui, suivant la volonté de son mari , est venue les remettre à notre Siège le Samedi 26 Novembre .