19 Octobre: Sortie à Blérancourt

Retour sur la sortie à Blérancourt

Tout les participants ont vivement apprécié la sortie à Blérancourt Voici en avant -première quelques photos :

l’épopée des jeunes américaines venues conduire ,près du front, ces ambulances Ford dans le cadre de l’organisation humanitaire créée par Anne Morgan
Au restaurant : les participants ont très apprécié son cadre confortable …et le menu : Terrine de campagne, Effeuillé de bœuf réduit au Madiran, Tarte Tatin et crème glacée ….
Collection du musée

10h30 : Le Château et le musée franco-américain

En pleine Picardie ,entre Noyon et Soissons ,se dresse l’imposant Château de Blérancourt. Construit au début du XVII °siècle pour les ducs de Gesvres, dans une architecture classique ,sa destinée est peu banale.
A la Révolution comme beaucoup de ses confrères il est démantelé et vendu pierre par pierre à un marchand de matériaux. Il disparait peu à peu sous la végétation et le domaine reste à l’abandon ,durant tout le XIX° siècle.

Le château actuel moins imposant que celui d’origine

Arrive la 1ère guerre mondiale, le front se stabilise non loin du Château. Une riche américaine Ann Morgan (fille du célèbre banquier J. Pierpont Morgan), venue pour aider les populations sinistrées, décide alors d’y installer le QG de son organisation humanitaire. Elle achète bientôt le domaine et, à partir des années 20, elle restaure le château pour en faire un musée consacré à l’amitié franco-américaine.
Les collections présentées sont assez éclectiques :

  • Reconstitutions sur la guerre 14/18
  • L’œuvre d’Anne Morgan en faveur des populations sinistrées à travers des photos et vidéos
  • Une galerie consacrée aux peintres franco-américains
New York vers 1855 ,collection du château Photo PM
Enfants de P.P. Pecquet du Bellet 1859 collection du musée Photo PM

Après la 2° guerre mondiale ,au cours des années 90, des extensions seront réalisées en particulier la création d’un jardin du Nouveau Monde . De nombreuses essences d’outre-Atlantique y seront plantées.

Jardin du Nouveau Monde

12h : restaurant le Griffon

Vous êtes attendu au restaurant le Griffon pour déjeuner à quelques pas seulement du château …

14h : La maison musée de St Just

Ne manquez pas d’aller admirer le tableau original ( peint par David ? ) exposé justement au Château de Blérancourt.

Un révolutionnaire fascinant et méconnu
Après avoir passé son adolescence dans cette maison de famille, au pied du château, Saint Just accueille avec ardeur les débuts de la Révolution Française. Peut-être avait-il eu maille à partir avec le régisseur du château aux mœurs encore très féodales ?
Il se lie rapidement avec Robespierre et entre « en politique » : élu député de la Convention (septembre 1792), il en est le benjamin à 25 ans. Quelques mois plus tard, il se hisse au Comité de Salut Public (juillet 1793). Il en devient le porte-parole et surtout le principal accusateur, jouant un rôle actif dans la Terreur…
Le vent tourne bientôt (juillet 1794) et il se retrouve lui-même emporté à l’échafaud en même temps que son ami Robespierre. Il n’a que 26 ans !
Souvent on ne retient de l’impétueux et exalté révolutionnaire que son caractère implacable « d’Archange de la Terreur« .

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Certes, mais on oublie qu’il fut aussi :

  • un théoricien politique avec une vision globale de la Révolution écrivant un Essai de Constitution puis l’Esprit de la Révolution et co-participant à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
  • Un philosophe social dans Projets d’instituions avec des projets novateurs sur le respect de la vieillesse ,la liberté des unions, l’émancipation des femmes…
  • un homme d’action énergique, représentant du Peuple à l’Armée du Rhin .C’est sous impulsion, en réorganisant les troupes, en imposant la discipline, qu’il permit la victoire à Fleurus

La baraque Adrian

Les baraques Adrian sont des préfabriqués en bois très utilisés durant la Guerre de 14/18 et au-delà…
Elles ont servi, suivant le cas, de casernement, d’infirmerie, d’atelier… et après la guerre, de logement pour les populations sinistrées.

À noter que les baraques portent le nom de leur concepteur « Adrian« , celui qui a aussi conçu le célèbre casque Adrian des Poilus de la Grande Guerre.

Texte et mise en page : PM