Être une femme artiste

une conférence de Mme Daniele KRISER
Mme KRISER lors de sa conférence au Théâtre de Poche

83 personnes ont assisté à cette conférence qui, comme on peut le constater, a suscité beaucoup d’intérêt. D’une part, grâce au thème des femmes artistes injustement oubliées, mais aussi en raison de la qualité de l’intervention de la conférencière. La preuve : plusieurs personnes sont même venues lui poser des questions après la conférence !

« Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées », écrivit Elisabeth Vigée-Lebrun dans ses Souvenirs.
Néanmoins elle restera une des plus célèbres portraitistes de la fin du 18° siècle .

ci-contre son autoportrait en 1782. Elle a alors 27 ans


Privées de carrière artistique, l’Ecole des Beaux-Arts leur étant fermée et les commandes officielles rares dans un monde où règne la misogynie, les femmes artistes semblent devoir toujours dépendre d’un père, d’un frère, parfois d’un maître et se cantonner à des sujets considérés comme secondaires (portrait, paysage, nature morte) .
Cependant quelques figures exceptionnelles émergent dès le XVIIe siècle,

peu connues (Artemisia Gentileschi, Elisabeth Chéron), parfois faussement mises en avant dans une histoire de l’art écrite par des hommes (Elisabeth Vigée-Lebrun, Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Guillemine Benoist, Anne Vallayer-Coster), et finalement mal connues (Mary Cassatt, Berthe Morisot, Rosa Bonheur).

Ce sont ces femmes souvent militantes, toujours très talentueuses, auprès de qui nous découvrirons ce combat pour la reconnaissance de leur œuvre.

Ce sujet des « femmes artistes », très à la mode en ce moment dans un discours sur la parité ou le genre, nous parait surtout être l’occasion de remettre en valeur l’excellence de certaines artistes injustement oubliées.